Aujourd’hui, je te parle du bio qui est un sujet que tout le monde parle, mais dont on ne connaît pas beaucoup de choses. Alors avec cet article tu deviendras incollable sur ce sujet (Ah oui ! J’oubliais, nous allons également parler du label HVE en passant !)
Le bio une question de Label :
Le Label bio, agriculture biologique, est un label qui te garantit une agriculture sans intrants chimiques de synthèse.
Les prémices du bio, dans l’ère industrialisée, remonte aux années 1920. C’était un courant alternatif, et je vais me passer de vous faire toute l’histoire (très bien raconté par l’agence bio), ce n’est pas le fond du sujet. Ce courant visait à promouvoir un retour à la terre et au circuit court. C’est dans les années 70 que le mouvement se “popularise”. Mais il faudra attendre 1985 pour que nait officiellement le label Agriculture Biologique en France. L’État français légifère en créant un cahier des charges basé sur plusieurs piliers :
- L’interdiction des engrais chimique de synthèse.
- L’interdiction des OGM.
- Le respect du bien-être animal.
- Rotation des matières organiques.
Les matières transformées composées a minima de 95 % de produits issus de l’agriculture biologique.
La réglementation européenne voit le jour en 1991 (tu noteras que la réglementation européenne est plus vieille que moi 😌). Tu reconnais un produit labellisée grâce à l’eurofeuille.
Le sigle AB est facultatif, celui-ci est obligatoire.
Coté respect du bien-être animal, on parle de :
- d’un accès à l’extérieur,
- d’une régulation de la densité d’animaux au m2,
- des soins basés sur de la prévention plutôt que de la curation,
- une alimentation bio pour les animaux.
Pourtant, même avec un label bio des dérives existent (comme partout !) et ce n’est pas parfait. Le cahier des charges est stricte sur de nombreux points, mais tu es encore libre de faire pleins de chose chez toi.
Sont remis en cause :
- les pratiques culturales (rotation au niveau des sols, désherbages mécaniques, utilisations de pesticides naturel),
- la réglementation du bien-être animal ne va pas assez loin,
- ou encore de ne pas prendre en compte l’origine et transport des produits, donc leur impact carbone.
(Parmi les quelques arguments que l’on peut trouver).
Les alternatives :
Pour aller plus loin, il existe d’autre label, plus contraignant comme Slow food (un label qui vient d’Italie en réponse au Fast food), Nature et progrès ou encore Demetter. Je ne vais pas détailler ces labels aujourd’hui, mais comme ça tu connais quelques sujets pour les prochains articles. On peut aussi parler de techniques : agriculture sur sol vivant ou biodynamie (patience patience, je m’y prends déjà à la dernière minute pour cet article).
⚠️ Certains labels ne sont pas gage de respect de l’environnement :
- Un AOP (appellation d’origine protégée) c’est un label qui certifie une authenticité liée au terroir et au savoir faire (comme le camembert).
- Label rouge : c’est une appellation de qualité.
- HVE : c’est…. (je ne trouve pas le bon terme 😶).
Je ne vais pas cacher que je suis assez perplexe quant à cette appellation. Je comprends que certains producteurs adhèrent à ce label pour pouvoir vendre leurs produits aux collectivités (il est nécessaire d’avoir un label, peu importe lequel, pour travailler avec les collectivités). Mais ce label n’engage à rien.
Petit tour sur le site :
Un doute ? Le meilleur commentaire est ici.
Il y a trois niveaux de contrôle, que tu peux t’amuser à lire ici :
- niveau 1 : “respect de pratiques essentielles de la réglementation environnementale“ (ouf 😅), et on s’auto-audite (si j’ai bien compris).
- niveau 2 : “respect de pratiques de la réglementation environnementale” - là pour le coup, on respecte vraiment 🤨.
Petit tour sur la grille d’évaluation :
“Les pratiques agronomiques mises en œuvre pour limiter l’impact environnemental des éventuels excédents d’azote (dispositifs végétalisés en bordure de cours d’eau, gestion des résidus de récoltes, implantation de CIPAN, adaptation des rotations – part des cultures d’hiver et des légumineuses, prise en compte des types de sols,…)
Il ne s’agit pas d’un point pouvant engendrer une non-conformité
L’agriculteur expose sa stratégie de protection des cultures en soulignant :
Les modalités de raisonnement des traitements phytosanitaires (avertissement et conseil agricole, observation, recours à des outils d’aide à la décision).
Le cas échéant, les méthodes alternatives à la lutte chimique utilisées pour réduire le recours aux produits phytosanitaires de synthèse : lutte thermique, mécanique, biologique, pratiques agronomiques (densité et date de semis, choix des variétés, allongement des rotations,…)
Il ne s’agit pas d’un point pouvant engendrer une non-conformité.
- niveau 3 : pour les exploitations qui “dépassent “ cette réglementation.
Petit tour sur le cahier des charges et :
Je n'ai pas détruit ou détérioré un habitat d'oiseaux sauvages protégés.
Je n'utilise que des produits phytosanitaires bénéficiant d'une AMM et dans le seul cadre des conditions définies par l'AMM.
AMM : Autorisation de mise sur le marché
J’avoue, que je ne voulais pas tout mettre, ni mettre des pavés incompréhensibles ici, mais c’est un peu l’idée…
À mon sens, et cela n’engage que moi et avec ce que j’ai compris de ce label. Je trouve la réglementation pas adaptée pour un label “Haute Valeur environnementale”. Et je pense que cela trompe le consommateur.
J’espère avoir mal compris les tenants et aboutissant de ce label ! Pour être entièrement transparente, je n’ai pas échangé récemment avec un producteur qui a ce label.
Comment ça se passe ?
Retour au sujet le label Agriculture Biologique. Pour bénéficier du label, nous (les producteurs comme moi) devons être certifiés par un organisme extérieur accrédité. Sur 3 ans, il y a 4 contrôles (3 planifiés et 1 inopiné).
Pour ma part, nous contrôlons que l’ensemble des produits estampillé bio, le sont et nous devons avoir les certificats pour chacun de ses produits. Nous vérifions les bons de livraison et les factures. Coté stock, nous devons bien séparer les produits bio des non bio. Et même si nos produits sont dans des bocaux, il ne doit jamais y a voir un produit non bio au-dessus d’un bio (risque de contamination 🤨).
En revanche, il n’y a aucun contrôle sur les produits d’entretien (même pour laver les bocaux).
💸 Ce label coûte à La Fourmilière 1 200 € par an (pour nous, c’est beaucoup).
➡️ Vous êtes nombreux à me dire “on ne prête pas attention au label bio ici”. Pourtant, c’est important pour moi de le faire. Sans cette certification, je ne peux pas vendre un produit bio comme “bio”. J’estime que l’investissement fait en amont par les producteurs mérite que je fasse “ma part du boulot”.
☝🏻 Il y a beaucoup de dérives, d’acteurs qui jouent avec les termes. Tu peux toujours demander les certificats du revendeur et du producteur, on doit les avoir avec nous.
Pour conclure
J’ai toujours été très surprise que le bio ne soit pas la norme et que l’on soit obligé de payer pour avoir le label.
Il me semble de cela devrait être normal de produire dans le respect de la terre et des animaux et qu’au contraire, on devrait payer pour utiliser des produits phytosanitaires de synthèse.
J’ai seulement survolé le sujet, je pense qu’il peut être complété avec de nombreux éléments. Peut-être dans un prochain article !
Même si le label Agriculture Biologique n’est pas parfait, si tu ne connais pas l’origine du produit, c’est le meilleur moyen de t’assurer d’une pratique sans intrant chimique de synthèses (et c’est déjà super !)
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