Bonne nouvelle, du 9 au 21 mai, c’est la quinzaine du commerce équitable ! Une superbe occasion de vous parler… De commerce équitable. Comme c’est un des piliers de La Fourmilière, on va en profiter pour refaire le point : café, chocolat, sucre… D’où viennent tous ces produits du quotidien, devenus indispensables, et que l’on ne peut pas produire ici ?
Le commerce équitable, c’est quoi au juste ?
Le commerce équitable est un commerce vertueux dont l’objectif est la juste rémunération et le respect du travail des producteurs. Plus précisément, l’organisme du commerce équitable le définit ainsi : « Le commerce équitable propose de réduire les inégalités sociales et environnementales engendrées par le commerce conventionnel. Outil de la transition écologique et solidaire, le commerce équitable garantit aux producteurs des prix stables et rémunérateurs pour vivre dignement de leur travail et adopter des modes de production respectueux de l’environnement. »

Une charte internationale du commerce équitable a été mise en place pour garantir les engagements de l’acheteur (l’importateur) et du vendeur (les coopératives locales). L'acheteur s'engage sur les conditions financières (prime, préfinancement, durabilité de la relation) et la sensibilisation du consommateur. En contrepartie, les coopératives doivent s'assurer de bonnes conditions de travail, lutter contre les discriminations et inégalités, proscrire le travail des enfants et inscrire leurs techniques agricoles dans le respect de l’environnement.
Les communautés doivent également s’engager dans une organisation collective, transparente et démocratiques. Des programmes riches et variés sont co-construits pour garantir la stabilité de ces communautés : scolarisation des enfants, égalité hommes-femmes, programme de santé...
Comment garantir ses actions ?
Tout simplement via des labels. Ils existent aujourd’hui deux principaux labels :
- Fair tarde - Max Havelaar (le label qui garanti une partie de nos thés)
- SPP : symbole des producteurs paysans (le label qui garanti notre sucre)
Complétés par d’autres labels :
- World Faire Trade Organization,
- Bio partenaire (France)
- Agri-éthique France,
- Fair for life,
- Hand in hand (le label de Rapunzel parmi de nombreux produits tu as nos dattes)
Pour te simplifier la vie, nous avons un petit high five sur les produits issus du commerce équitable. Dans la majorité des cas, nous te détaillons la démarche mise en place dans la description du produit. Je t’invite vraiment à aller lire toutes ces démarches pour nos différents produits : café, graines de chia, chocolat (pour n'en citer que quelque uns).
Pourquoi labelliser une démarche qui devrait être normalisée ?
L’augmentation des échanges commerciaux nous a permis de développer nos marchés et a été une chance de pouvoir enrichir la qualité de nos produits et varier les régimes et les saveurs.
Avouons-le, tous ces fruits exotiques qui nous apportent autant de nutriments sont un réel délice.
Pourtant nous sommes forcés de constater que le commerce conventionnel creuse les inégalités notamment par la mise en concurrence sur le marché international de produits répondant à des contraintes différentes (ex : les productions européennes subventionnées par la PAC) ou la domination des multinationales qui ont pour objectif premier de réduire les coûts (avoir un produit plus concurrentiel dans une économie où la consommation de masse est devenue monnaie courante). En effet, on peut facilement imaginer le rapport de force qu’aura une multinationale face à coopératives paysannes.
Ces labels ont pour objectif de montrer que le consommateur peut s’engager auprès des producteurs en acceptant de revaloriser leurs produits à leur juste valeur et payer des produits plus chers en échange de cette garantie.
Qu’en est-il des échanges nationaux ?
Traditionnellement inscrit dans une démarche internationale sur les échanges nord/sud, le commerce équitable a aujourd’hui un écho au niveau national. Sans m’aventurer dans des données chiffrées controversées et hasardeuses, je peux tout de même évoquer la difficulté des agriculteurs à définir leur prix de ventes face aux mêmes multinationales.
Favoriser les circuits courts et la vente directe te permet de garantir la souveraineté des producteurs.
La controverse du commerce équitable :
Bien entendu, le commerce équitable, comme toute organisation mondiale et développée, doit faire face à ses controverses. Alors que le commerce équitable souhaite sensibiliser plus de consommateurs, Max Havelaar a décidé de commercialiser les produits sous son label en grande surface. Cependant, le dogme du supermarché est une consommation de masse, concurrencée notamment par des prix bas, soit une démarche complètement antinomique à la démarche du commerce équitable.
De plus, certaines primes, sont trop peu souvent revalorisées et pas forcément en accord avec l’inflation et ne correspondent pas aux charges des agriculteurs.
Toutefois, aujourd’hui, ces labels sont pour nous la meilleure garantie des conditions de travail et de rémunération des producteurs.
Ces démarches sont pour La Fourmilière très importantes pour te garantir la qualité et la sélection de nos produits.
Pour aller plus loin :
Cette explication est assez succincte, je t’invite à aller consulter différents supports pour tout savoir sur le commerce équitable :
Tu n’as que 5 min devant toi, tu peux aller voir une petite video
Si tu as plus de temps, je t’invite à aller parcourir le site Alimenterre : une médiathèque pour tout connaître sur les productions paysannes, la souveraineté des producteurs et les publications de coordination sud, association de solidarité internationale.
Mais bien entendu, tu peux aussi consulter l’ouvrage de Christian Jacquiaux « Les coulisses du commerce équitable, mensonges et vérités sur un petit business qui monte ».
Et enfin, si tu es plus rapport, bien complet et documenté, « qui a le pouvoir ? » est pour toi.
Comme ça, tu as toutes les clés pour te faire ton opinion !